Faire carrière dans les métiers STEM : les conseils de femmes inspirantes chez Ipsen
Le 11 février a lieu la Journée internationale des femmes et des filles de science. Pour célébrer cet événement, nous avons invité Martine Zimmermann, Jill Buck, Alison Mason, Florence Meyer-Losic et Christelle Huguet à partager les conseils qu’elles auraient aimé recevoir alors qu’elles débutaient leurs carrières dans les métiers STEM.
Martine Zimmermann, qui dirige les Affaires Réglementaires Monde d’Ipsen, s’est exprimée sur l’importance de communiquer efficacement et d’investir dans les ressources humaines.
La carrière scientifique de Martine a pris un tournant décisif durant un stage lorsqu’elle a eu accès à une technologie lui permettant de visualiser le fonctionnement interne des cellules. Dès lors, cette faculté à « observer la science » s’est inscrite au cœur de ses travaux dans la biologie moléculaire. À travers cette anecdote, Martine a souligné l’importance de la précision dans l’analyse de l’impact des médicaments et de leur action de ciblage sur des structures cellulaires spécifiques, ainsi que le lien étroit entre la source de ses travaux et la pertinence de ses résultats.
Les succès de Martine en matière de leadership trouvent leurs racines dans son engagement à encourager et à responsabiliser les collaborateurs. Martine est convaincue que « plus on investit dans l’humain, meilleurs sont les résultats ». Elle a également dressé un parallèle intéressant entre la prise de fonctions de leadership et l’entrée dans la maternité : « Prendre le temps de bien expliquer les choses, que ce soit aux membres de mon équipe ou de ma famille, en l’occurrence mes enfants, conduit à de meilleurs résultats. »
Martine s’épanouit le plus dans le développement des collaborateurs, avec comme principal dessein d’évoluer vers des fonctions de leadership, et considère la maternité comme une dimension supplémentaire de son parcours dans sa globalité : « Être témoin du potentiel des uns et des autres, investir dans leur développement et les voir s’épanouir, est incroyablement satisfaisant. Je suis heureuse d’accompagner les collaborateurs dans leur développement. »
Bien qu’elle ait été confrontée à divers préjugés tout au long de sa carrière, Martine souhaite faire la part des choses : « Les préjugés existent partout dans la société, que ce soit dans notre vie privée comme au travail. La clé est de les identifier et de les contourner. Rien de ce qui vaut la peine ne tombe du ciel. » Elle a fait de la résilience son mantra, et s’est donné pour mission d’encourager les autres à poursuivre leurs objectifs avec détermination. À toutes celles qui souhaitent débuter leur carrière dans les métiers STEM, Martine a donné le conseil suivant : « Si le plan A échoue, passez au plan B, puis au plan C, et ainsi de suite jusqu’à réussir. »
Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir à son plus jeune âge
« Poursuivez vos aspirations avec enthousiasme, n’abandonnez pas dès que le premier obstacle se présente. Votre environnement évoluera. Vous seule décidez du cap que vous souhaitez donner à votre carrière, et du rythme auquel vous souhaitez avancer. »
Jill Buck, qui dirige la stratégie et les opérations cliniques d’Ipsen, évoque le pouvoir d’être authentique et fidèle à soi-même, ainsi que l’importance d’être en adéquation avec sa carrière.
Jill estime que le fait de ne pas avoir débuté sa carrière dans les métiers STEM a été bénéfique pour son parcours professionnel, au cours duquel elle a constamment découvert de nouvelles perspectives, des « méthodes de travail différentes ». Elle a ainsi compris l’importance de développer son réseau et de rencontrer des gens, et a notamment donné le conseil suivant à ce titre : « Si vous pouvez être utile à quelqu’un, soyez-le. Plus nous pouvons tendre la main, aider les uns et les autres à se mettre en relation, mieux ce sera pour tout le monde. »
Concernant les défis que l’on peut rencontrer, Jill estime qu’il n’y a pas toujours de « bonne » réponse. Selon elle, c’est en se focalisant sur les solutions et en puisant dans les enseignements partagés que l’on sera le plus à même de surmonter les difficultés. Elle a ensuite ajouté : « Vous n’avez peut-être pas le pouvoir de changer une entreprise dans sa totalité, mais vous pouvez certainement avoir un impact significatif dans des domaines plus restreints, et donc plus faciles à gérer. »
Jill a également évoqué la « voix intérieure » dont beaucoup font l’expérience et l’importance d’accepter ce qui nous rend unique, de normaliser ces sentiments : « Dans les moments de doute, ayez conscience que ceux qui vous entourent peuvent partager vos incertitudes. Saisissez cette occasion pour réfléchir au parcours qui vous a amenée là où vous en êtes, et aller plus loin. » Ce qui nous rend unique est ce que nous apportons en tant que personne : « Le fait d’être fidèle à moi-même, de me sentir en confiance quant à la valeur que j’apporte, a été essentiel dans mon évolution. À chaque fois je n’ai pas été moi-même, j’aurais préféré agir différemment avec du recul. »
Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir à son plus jeune âge
« Considérez votre cheminement de carrière comme un mur d’escalade. Il est normal de ne pas connaître la prochaine étape. Vous devrez peut-être dévier de votre trajectoire ou même reculer. Acceptez l’incertitude, ayez confiance en votre capacité à trouver des solutions. »
Alison Mason, qui dirige l’équipe d’Ipsen chargée du développement des processus en amont, s’est exprimée sur l’importance de rechercher de nouvelles opportunités et d’explorer diverses perspectives de développement personnel et professionnel.
Le parcours scientifique d’Alison a débuté par une année de stage (appelée « placement year » dans le système universitaire britannique), qu’elle considère comme la « meilleure décision » qu’elle a prise au début de sa carrière. Sa confiance en elle et sa détermination à saisir de nouvelles opportunités ont été cruciales dans son parcours personnel et professionnel. Alison a ainsi partagé le conseil suivant : « Soyez audacieux, sortez de votre zone de confort et acceptez les moments d’inconfort qui sont inéluctables lorsque l’on saisit des opportunités de carrière. Votre progression consistera à trouver l’équilibre délicat entre le changement et le plaisir. »
Quelle que soit l’étape de carrière, elle souligne l’importance de rechercher de nouvelles opportunités et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives : « On n’est jamais trop senior pour bénéficier des éclairages uniques que l’on peut obtenir en recherchant un mentorat interne et externe ». Tout en préconisant de « s’approprier sa carrière », Alison recommande à tout un chacun de s’engager de manière proactive auprès du management pour gagner en responsabilités et acquérir toujours plus de connaissances : une approche qu’elle suit elle-même en tant que leader.
Concernant son évolution vers des fonctions de leadership, Alison explique que c’est grâce à ses premiers mentors – ses « mères scientifiques », comme elle les surnomme – qu’elle a appris la valeur des différents styles de leadership. Selon elle, la diversité favorise l’innovation : « Si nous étions tous pareils, nous penserions la même chose et nous ne bénéficierions pas de cette différence de perspectives. En ayant chacun des styles de leadership uniques, nous avons la capacité de nous questionner, les uns les autres, pour finalement trouver les bonnes solutions. »
Alors qu’elle expliquait sa stratégie de spécialisation, qui consiste à faire ce qu’elle aime faire, Alison a donné ce précieux conseil quant au choix d’une orientation de carrière : « Soyez proactif, confiant, et suivez votre passion. Faire ce premier pas est un défi mais rappelez-vous que lorsque vous vous sentez stressé à propos de quelque chose, cela signifie que vous êtes intéressé et impliqué. N’hésitez pas à demander de l’aide pour poursuivre votre objectif. »
Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir à son plus jeune âge
« Sortez le plus possible de votre zone de confort – c’est là que vous apprendrez le plus. »
Florence Meyer-Losic, Vice-Présidente, Head of Translational Science, à la tête d’une équipe de chercheurs chargés d’étayer les idées pour qu’elles deviennent des succès cliniques dans la recherche en oncologie, sur les maladies rares et en neurosciences, évoque les principaux apprentissages qu’elle a tiré de son expérience professionnelle, de l’importance de la confiance en soi à la fragilité qu’elle perçoit comme une force.
Vétérinaire de formation, Florence a été séduite par la perspective d’une carrière scientifique en raison du dynamisme de l’activité. Pour résumer, elle adore « la gymnastique que doit faire notre cerveau pour comprendre ce qui se passe, et qui nous donne une réelle opportunité d’affiner nos compétences, de mettre à profit notre expérience et d’exercer notre résilience. » Sa motivation a toujours été étroitement liée à sa volonté d’apprendre continuellement.
Interrogée sur les défis qu’elle a dû relever au fil des ans, Florence conseille à chacun de s’appuyer sur ses réseaux de soutien, plutôt que de s’isoler. Pour elle, « la fragilité n’est pas de la faiblesse. En faisant part de nos préoccupations, nous pouvons fédérer nos équipes, nous soutenir mutuellement et unir nos forces. » À ce titre, elle invite tout un chacun à s’ouvrir sur ses fragilités, tout en gardant confiance en soi, en ses collègues et en son travail. C’est ainsi, selon elle, que l’on peut trouver des voies alternatives pour atteindre son objectif et maximiser l’impact des efforts de collaboration.
Florence a également rappelé l’importance de croire en soi, tout au long de son cheminement : « Même si vous aurez toujours des doutes en cours de route, vous devez avoir confiance en vos capacités. » Elle suggère en outre que « nous ne devrions pas avoir peur de parler de ce que nous avons réussi dans les moments de succès, même si cela nous met mal à l’aise et nous demande un effort conscient ». Florence reconnaît elle-même qu’elle s’efforce continuellement de s’améliorer sur ce point et affirme que sa carrière est « en constante évolution ».
Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir à son plus jeune âge
« Croire en nous est essentiel pour développer au maximum nos compétences, mais nous devons aussi accepter nos fragilités. La fragilité n’est pas une faiblesse. »
Christelle Huguet, Vice-Présidente Exécutive, qui dirige et inspire l’équipe R&D d’Ipsen, partage ses éclairages sur les différentes voies que l’on peut suivre dans une carrière scientifique. Elle évoque notamment le pouvoir du mentorat, le développement la confiance en soi, et l’importance de rester focalisé sur ce qui compte vraiment pour soi.
S’inspirant de nombreuses sources, y compris la passion de sa mère pour l’apprentissage de nouvelles compétences, Christelle est reconnaissante d’avoir beaucoup appris de différents modèles, tant dans sa vie personnelle et que dans sa vie professionnelle. Elle a notamment partagé cet apprentissage primordial selon elle : « Si vous le voulez, vous pouvez y arriver. Il suffit de continuer de regarder vers l’avant et d’avancer. »
Christelle évoque les bénéfices qu’elle a tirés de la valeur du mentorat : « Un mentor ne va pas s’intéresser à votre travail au quotidien. Il va s’intéresser à la façon dont vous évoluez dans votre carrière et à différentes étapes de vie. C’est important pour chacun de nous. » Elle est restée en contact avec ses propres mentors, tout au long de sa carrière. Le mentorat est selon elle une opportunité inestimable d’échanger des idées, tout en accompagnant des collègues au sein et en dehors d’Ipsen, et en suivant leur évolution au fil des années.
Bâtir la confiance en soi est un autre processus clé de tout parcours professionnel, qui, selon Christelle, n’est jamais terminé. « Nous devons célébrer les petites victoires, à tous les niveaux de notre carrière. Souvent, les femmes ne sont pas douées pour cela : elles se jugent par rapport aux grands objectifs, et ne prêtent pas vraiment attention aux feedbacks positifs. Même s’il faut garder en tête que le progrès n’est pas linéaire, nous devons également prendre conscience de nos avancées. »
Christelle a également évoqué l’importance d’apprendre à gérer efficacement les transitions. S’il est important « d’essayer différentes choses pour ouvrir ses horizons, il faut se concentrer sur ce que l’on aime ». Que ce soit lorsque nous sommes confrontés à des défis, lorsque nous célébrons nos réussites ou lorsque nous continuons d’évoluer, « nous devons prendre du recul et réfléchir à notre objectif. Tant que nous serons focalisés sur les patients, nous serons motivés. »
Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir à son plus jeune âge
« Tout ne doit pas nécessairement être parfait. Regardez la situation dans son ensemble – réfléchissez à ce qui vous passionne, ce qui vous rend heureux, ce qui suscite votre curiosité, dans tous les domaines du travail et de votre vie personnelle. »