L’étude mondiale d’Ipsen, intitulée « Natural History Study of Fibrodysplasia Ossificans Progressiva », démontre l’impact invalidant de la maladie sur la vie des patients
Première étude prospective réalisée pour évaluer l’association des poussées de fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP) et de la croissance osseuse extra-squelettique (ossification hétérotopique ou OH) avec une déficience fonctionnelle
PARIS, FRANCE, 28 septembre 2022 – Ipsen (Euronext : IPN ; ADR : IPSEY) a annoncé aujourd’hui la publication de son étude intitulée « Natural History Study of Fibrodysplasia Ossificans Progressiva » dans Genetics in Medicine, le journal officiel de l’American College of Medical Genetics and Genomics (ACMG). Il s’agit de la première étude prospective longitudinale mondiale de la FOP, avec des données collectées sur une période de 36 mois. Les résultats ont démontré l’impact invalidant et la nature progressive de la maladie, avec la plus forte progression d’OH (croissance osseuse qui se produit en dehors du système squelettique normal dans les articulations et les tissus conjonctifs mous) survenant au cours de l’enfance et au début de l’âge adulte.1
« Les études d’histoire naturelle sont essentielles pour comprendre les maladies ultra-rares qui présentent d’importants besoins non satisfaits comme la FOP. Elles permettent d’améliorer nos connaissances sur l’évolution naturelle de la maladie, les diagnostics, les techniques de contrôle et de suivi, les biomarqueurs potentiels et les nouvelles mesures de résultat », a déclaré Robert Pignolo, Professeur de médecine gériatrique au sein de la Mayo Clinic aux États-Unis. « Il s’agit de la première étude du genre ayant suivi la progression de la FOP sur trois ans. Les résultats démontrent l’impact significatif de la maladie sur les personnes atteintes de FOP et permettront de définir des critères d’évaluation pertinents dans le cadre du développement de nouveaux traitements, indispensables pour les patients. »
D’après les conclusions de l’étude d’histoire naturelle (NHS), réalisée sur une période de 36 mois, de nouvelles OH ont été constatées sur 2,6 régions du corps en moyenne et ce, sur l’ensemble de la population étudiée. Ce chiffre atteint 3,9 (résultat le plus élevé) chez les enfants âgés de deux à huit ans et 1,5 (résultat le plus bas) chez les personnes âgées de 25 à 65 ans. Mais bien que les participants âgés de 25 à 65 ans affichent le volume de nouvelles OH annualisé le plus bas, environ 70 % ont continué à accumuler des OH pendant toute la durée de l’étude. Ces données ont confirmé la nature progressive de la FOP avec des profils de croissance caractéristiques, commençant chez les individus plus jeunes initialement par le haut et le milieu du torse, progressant ensuite au niveau des hanches et des jambes, avec une accumulation d’OH survenant progressivement et après les poussées de la maladie.1
D’après l’évaluation des poussées, 82 personnes (71,9 %) ont connu 229 poussées au total, le plus souvent dans le haut du dos (17,9 %), à la hanche (14,8 %) et à l’épaule (10,9 %). Les enfants âgés de deux à huit ans étaient les plus susceptibles de déclarer plus d’une poussée au cours de la durée de l’étude. Parmi les symptômes les plus courants de ceux ayant subi des poussées, figuraient la douleur et le gonflement des tissus mous. L’imagerie au site de la poussée a révélé que l’OH avait lieu au moment de la poussée, avec de nombreuses personnes ayant subi une nouvelle OH au cours des douze semaines suivantes.1
L’étude a également permis d’évaluer la déficience fonctionnelle, les changements de la fonction articulaire en lien avec l’OH, l’utilisation d’aides, de dispositifs d’assistance et d’adaptations (AADA) ainsi que les événements médicaux. Sur l’ensemble de la population, le volume total d’OH et l’utilisation de nouveaux AADA ont augmenté au cours de l’étude, avec plus de neuf personnes sur dix ayant utilisé au moins un nouvel AADA au cours de l’étude. L’utilisation d’AADA pourrait donc être un indicateur concret de la diminution de la mobilité pour les personnes atteintes de FOP. Comparativement, l’étude a démontré des changements limités d’après les résultats fonctionnels et les résultats rapportés par les patients. Il est possible que cela soit dû à la durée de l’étude trop courte pour détecter des modifications substantielles dans la fonction articulaire.1 Les données issues de la tomodensitométrie corporelle dans le cadre de la NHS ont confirmé que les nouvelles OH annualisées étaient un critère d’évaluation cliniquement pertinent, utilisable dans les essais cliniques interventionnels.1
« Nous avons encore beaucoup à apprendre sur la nature et la progression de cette maladie ultra-rare qu’est la FOP », a déclaré Howard Mayer, Directeur de la Recherche et du Développement, Ipsen. « Cette première étude prospective, réalisée sur trois ans, a permis d’améliorer nos connaissances sur des caractéristiques importantes de la maladie, notamment le moment où, dans la vie d’une personne, une nouvelle OH est le plus susceptible de se former, mais aussi son évolution dans le temps. Nous comprenons également désormais mieux la relation entre l’utilisation d’AADA et la mobilité. Nous remercions toutes les personnes atteintes de FOP qui ont participé à cette étude majeure. »
La FOP est une maladie génétique ultra-rare avec une prévalence estimée à 1,36 par million d’individus2. L’âge médian du patient au moment du diagnostic de la FOP est de cinq ans3. La FOP se caractérise par une OH4 qui peut être précédée de gonflements douloureux des tissus mous ou « poussées »3. Les épisodes de poussée contribuent de manière substantielle à la formation de nouvelles OH, qui sont irréversibles4. Le handicap est donc cumulatif. La plupart des patients doivent utiliser un fauteuil roulant dès l’âge de 20 ans, et ont besoin d’aide pour les activités du quotidien5,6. Cette perte de mobilité, en plus des nombreuses complications induites par la FOP, raccourcit nettement l’espérance de vie.7
Les précédentes NHS de la FOP ont utilisé des données rétrospectives3,7,8,9,10,11 ou des données rapportées par des patients12,13 afin de fournir des informations sur les caractéristiques de la maladie et les modifications de la mobilité articulaire. Dans le cadre de cette NHS prospective, la progression des OH a été évaluée à l’aide de tomodensitométries du corps entier, effectuées au point de référence et aux mois 12, 24 et 36. Les poussées, quant à elles, ont été évaluées à l’aide de tomodensitométries (TDM) ou de radiographies le jour où les participants se présentaient avec une poussée ainsi qu’à la douzième semaine, pour mesurer l’étendue de l’OH au site de la poussée.1
On estime que 15 % de toutes les personnes atteintes de FOP connues étaient incluses dans la NHS au moment de l’étude.2 Compte tenu du volume de données par rapport à la population mondiale connue de personnes atteintes de FOP, il s’agit à ce jour non seulement de la plus grande étude prospective d’histoire naturelle de la FOP au monde, mais aussi de la plus complète.1
À propos de l’étude d’histoire naturelle de la FOP
L’étude a été menée sur huit sites internationaux. L’âge médian des participants était de 15 ans. Il y avait plus d’hommes que de femmes. Le délai médian entre la dernière poussée et le recrutement était de six mois. Deux tiers des participants (66,7 %) ont déclaré avoir eu au moins une poussée, avec une moyenne globale de 2,5 poussées par personne au cours des douze mois précédant le recrutement. L’ensemble des participants présentaient des malformations du gros orteil et environ la moitié, des malformations du pouce. Au total, 114 personnes âgées de quatre à 56 ans ont participé à l’étude. Parmi elles, 33 ont terminé l’étude. Tous les participants ont reçu un diagnostic génétique de FOP portant la variante pathogène du récepteur de l’activine de type 1 (ACVR1)R206H. Ils présentaient au point de référence les cinq signes cliniques les plus courants suivants : expansion thoracique réduite, perte auditive (sensorielle et/ou de perception), mâchoire bloquée, fractures et capacité vitale réduite. Sur 36 mois, des antécédents médicaux d’apparition récente ont été signalés dans toutes les catégories. Les systèmes musculo-squelettique et cardiopulmonaire étaient les plus touchés.1
https://www.gimjournal.org/article/S1098-3600(22)00904-2/fulltext
À propos d’Ipsen
Ipsen est une société biopharmaceutique mondiale de taille moyenne focalisée sur la mise au point de médicaments innovants en Oncologie, dans les Maladies rares et en Neurosciences. Avec un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros en médecine de spécialité pour l’exercice 2021, Ipsen vend des médicaments dans plus de 100 pays. Outre sa stratégie d’innovation externe, les efforts d’Ipsen en matière de R&D sont focalisés sur ses plateformes technologiques différenciées et innovantes situées au cœur de clusters mondiaux de la recherche biotechnologique ou en sciences de la vie (Paris-Saclay, France ; Oxford, Royaume-Uni ; Cambridge, États-Unis ; Shanghai, Chine). En dehors de son activité Santé Familiale, Ipsen compte environ 5000 collaborateurs dans le monde. Le Groupe est coté à Paris (Euronext : IPN) et aux États-Unis à travers un programme d’American Depositary Receipt (ADR : IPSEY) sponsorisé de niveau I. Le site Internet d’Ipsen est www.ipsen.com.
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- Pignolo RJ, Baujat G, Brown M, et al. The natural history of fibrodysplasia ossificans progressiva: A prospective 36-month study. Genetics in Medicine 2022,ISSN 1098-3600,https://doi.org/10.1016/j.gim.2022.08.013.
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